Un tragique accident de chasse, un jugement qui fait grand bruit. Il y a un an, un homme a tué sa compagne d’un tir accidentel. Un an plus tard, cet homme se retrouvait au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, jugé pour homicide involontaire.
Un silence pesant remplissait la salle, écho des regrets et des remords de cet homme.
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Un tragique accident de chasse jugé au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc
Dans la journée du 5 octobre 2023, une audience cruciale se tenait au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, en Bretagne. Un homme était jugé pour un homicide involontaire qui a eu lieu le 16 octobre 2022, lors d’une battue non programmée. L’homme qui était à la fois la cible du procès et l’acteur de la tragédie est un ancien président de la société de chasse de Goudelin, situé entre Guingamp et Paimpol. La victime était sa compagne avec qui il partageait sa vie depuis cinq ans.
Le déroulement de l’accident
La matinée du 16 octobre 2022 a commencé comme toute autre matinée pour l’accusé et sa compagne. Accompagnés de leur meute de chiens, ils se sont rendus à la chasse comme ils le faisaient habituellement. Cependant, en milieu de matinée, tout a changé lorsque plusieurs chasseurs ont repéré des sangliers. Malgré ses réticences initiales, l’homme a finalement cédé à l’insistance de ses collègues chasseurs, ment l’une des règles de base lors d’une battue de chasse. Il envoie par la suite un message groupé à tous les chasseurs de son secteur pour les informer de l’événement impromptu.
Les circonstances fatales
À 10 heures 50, l’accusé reçoit un appel téléphonique, une distraction mortelle. Son fusil, posé sur son épaule gauche, a été tiré accidentellement, atteignant sa compagne en plein thorax.
Une intervention désespérée des secours
Malgré les premiers soins apportés par les personnes présentes et l’arrivée rapide des secours, la blessure était trop grave : la femme succombe quelques instants plus tard. Arrivés sur place, les gendarmes sont confrontés à un homme en état choc, incapable de répondre immédiatement à leurs questions. Après avoir été examiné par un médecin, toutes ses armes à feu sont saisies.
Le procès
L’audience a attiré de nombreux spectateurs. Une cinquantaine de résidents de Goudelin ont fait le déplacement pour soutenir l’accusé. Ce dernier a été rappelé à ses négligences lors de cette journée tragique : marcher avec un fusil chargé, sans sécurité, des actions dangereuses qu’il conseillait lui-même de ne pas commettre en tant que président de la société de chasse.
Les témoignages
Plusieurs témoins, dont des chasseurs et des joggeurs, ont confirmé la nature accidentelle de ce tir. Cependant, cela n’excuse pas les négligences commises.
La sentence
Avant les plaidoiries, l’accusé se voit donner la parole :
« Je suis conscient que j’ai tiré, je pense que le scratch de ma veste est la cause de l’accident. Cela fait un an que je ne dors plus, je prends des médicaments tous les jours… »
a-t-il déclaré, ému. La Fédération départementale des chasseurs des Côtes-d’Armor, qui se porte partie civile pour tous les accidents de chasse, a noté la baisse du nombre d’accidents de chasse chaque année, mais a aussi rappelé les imprudences commises par l’accusé. Le procureur a requis 18 mois de prison avec sursis suite à ces affirmations.
Après délibération, le tribunal reconnait la culpabilité de l’accusé et suit les réquisitions du ministère public. L’accusé quitte alors la salle du tribunal accompagné de ses nombreux sympathisants, témoignant de l’impact humain de cette tragédie.
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