L’association Chasseurs du Grand Sud-Ouest méprisés brandit à nouveau son bâton de pèlerin, insufflant vie à une ancienne querelle. Alors que les jours descendent vers la reprise de la traditionnelle chasse à l’alouette et à la palombe, une banderole rageuse clame une revendication simple – “Arrêtez de nous emmerder !” À la veille d’une possible interdiction de ces chasses ancestrales, vient alors leur cri passionné pour le maintien de ce qui est pour eux plus qu’un passe-temps – une partie intégrante de leur identité.
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L’Association des Chasseurs du Grand Sud-Ouest revient dans la lutte
Alors que la saison de chasse traditionnelle à l’alouette et à la palombe commence bientôt, l’Association des Chasseurs du Grand Sud-Ouest reprend son combat.
Le cri désespéré des chasseurs
En avril dernier, lors de l’assemblée générale d’Agen, la Fédération des Chasseurs de Lot-et-Garonne avait déroulé une grande banderole avec un slogan évocateur “Arrêtez de nous emmerder !”.C’était un appel à l’aide, voire une menace envers les autorités : les chasseurs voulaient seulement pouvoir chasser en paix. Ce loisir est une part essentielle de leur identité. Quelques jours avant le début de la saison de chasse aux oiseaux, cet appel est à nouveau lancé.
La “passion des gens modestes”
Les chasseurs sont particulièrement inquiets pour les chasses traditionnelles, comme la célèbre chasse à la palombe. Que ce soit à l’aide d’un fusil ou de filets, cette tradition est profondément respectée dans le Sud-Ouest. Les chasseurs craignent vivement une possible interdiction de cette chasse, à l’instar de celle qui existe aujourd’hui pour l’alouette. La décision finale sera prise par le Conseil d’État suite à une étude scientifique. En attendant, il est toujours possible de chasser l’alouette avec un fusil, avec une limite de 30 oiseaux par jour. Les chasseurs du Sud-Ouest soulignent l’absurdité de la situation.
Ils craignent que l’interdiction de chasse à l’alouette devienne permanente, et ouvre ainsi la porte à une interdiction similaire pour la chasse à la palombe. Si c’était le cas, les palombières seraient en ébullition.
Les présidents des fédérations de Lot-et-Garonne, de Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi que le président de l’Association “Chasseurs du Grand Sud-Ouest méprisés”, Michel Auroux, ont signé une lettre intitulée “Alouette ou palombe, le Sud-Ouest ne se laissera jamais plumer”. Ils affirment qu’ils vont tout faire pour protéger “ceux qui ne cherchent qu’à vivre leurs passions rurales de gens modestes”.
Michel Auroux trouve la situation complètement ridicule : il est interdit de capturer des alouettes avec des filets, mais on peut toujours les tirer au fusil. Les chasseurs avaient même proposé de réduire le quota de prélèvements, puisque 30 alouettes par jour semble être un nombre élevé pour une espèce subissant la dégradation de son habitat.
Selon le président des “Chasseurs du Grand Sud-Ouest méprisés“, une atteinte à la chasse à la palombe est une ligne rouge à ne pas franchir. Le 1er octobre, des parlementaires et notables de Lot-et-Garonne seront invités à la Fédération de Chasse pour être sensibilisés à ce sujet explosif.
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