Au cours des 50 dernières années, notre patrimoine rural a subi une perte considérable. En effet, pas moins de 250 000 km linéaires de chemins ruraux ont disparu. Pourtant, ces chemins sont bien plus importants qu’on ne l’imagine.
Sommaire de l'article :
Rôle crucial dans la préservation de la biodiversité
En plus d’être des éléments essentiels de nos paysages agricoles et forestiers, ils jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité. Ces chemins sont des corridors écologiques qui abritent une flore et une faune diversifiée, des espèces végétales aux pollinisateurs en passant par les prédateurs des ravageurs.
Leur rôle écologique n’est pas leur seule vertu, ils sont également des vecteurs de connaissance et permettent l’accès du public à la nature. Cependant, faute de reconnaissance, ces chemins disparaissent peu à peu, mettant en danger notre héritage naturel. Découvrez dans la suite de cet article les raisons de cette disparition et les solutions envisagées pour y remédier.
250 000 km linéaires de chemins ruraux ont disparu au cours des 50 dernières années.
L’importance des chemins ruraux
Les chemins ruraux sont une composante essentielle du patrimoine de nos campagnes. Dans les paysages agricoles et forestiers, les chemins et sentiers ruraux sont parfois les seuls éléments du paysage qui permettent de maintenir des corridors écologiques composant la Trame Verte et Bleue.
Ces espaces sont bordés de haies, d’arbres et de bosquets, leurs bas-côtés sont enherbés ou présentent encore des fossés et des talus : ils abritent une flore et une faune diversifiée et constituent des réservoirs de biodiversité essentiels. Les chemins ruraux jouxtent le plus souvent des parcelles cultivées et rendent des services écosystémiques aux agriculteurs, grâce notamment aux auxiliaires de culture qu’ils abritent (pollinisateurs, prédateurs des ravageurs, etc.)
Si leur rôle écologique est indiscutable, ils jouent également un rôle social important : les chemins ruraux sont les garants de l’accès du public à la nature et ils constituent, à ce titre, de formidables vecteurs de connaissance dans le cadre du développement durable.
La disparition des chemins ruraux
Toutefois, faute d’une reconnaissance suffisante de leurs nombreuses fonctions, cet héritage disparaît. 250 000 km linéaires de chemins ruraux ont disparu au cours des 50 dernières années par suite des multiples atteintes allant de leur disparition locale pure et simple, à la réduction de leur emprise à leur seule bande de roulement, en passant par un abandon de leur entretien conduisant à leur fermeture.
Ces évolutions ont amoindri fortement leurs apports paysager et écologique puisqu’il s’agit d’une perte considérable de biodiversité floristique (messicoles des champs) et faunistique (entomofaune).
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