Imaginez-vous étudiant, excité d’intégrer votre studio universitaire pour commencer vos études. Mais depuis votre emménagement, il est impossible de dormir à cause de démangeaisons incessantes et de plaques rouges qui envahissent votre peau : votre logement est infesté de punaises de lit. Vous êtes impuissant face à cette invasion et l’organisation censée vous soutenir semble indifférente à votre sort. Suivez Mélissa et plusieurs autres étudiants qui vivent ce calvaire, dans la résidence universitaire du Crous à Bordeaux, alors qu’ils tentent de poursuivre leurs études malgré ce problème de santé public.
Sommaire de l'article :
Une invasion déconcertante de punaises de lit au Crous de Bordeaux
Les originaires de l’infestation
Mélissa, une jeune étudiante de 21 ans originaire du Mans, a découvert l’origine de ses plaques rouges sur la peau. Alors qu’elle vivait dans un petit studio de 9 mètres carrés géré par le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) à Bordeaux, elle attribue maintenant ses problèmes de peau à une invasion de punaises de lit.
Ces parasites ont transformé son « chez moi » en un lieu inhospitalier, imprégné d’une odeur chimique persistante rappelant celle d’un hôpital. Pour tenter de masquer cette odeur, elle utilise de l’encens qu’elle laisse brûler, la petite fumée qui s’échappe de son studio au quatrième étage, accentuant le sentiment d’incident.
Des étudiants à bout de nerfs confrontés à une invasion de punaises
Comme Mélissa, d’autres étudiants ont dû faire face à l’invasion des punaises de lit. Julien, un étudiant de 18 ans en sciences, est un exemple parmi tant d’autres. Cris des étudiants, venues des professionnels de désinsectisation, Julien déclare n’avoir plus eu de nuits tranquilles depuis deux mois, la fatigue s’installe, il envisage de partir.
Mélissa aussi présente des signes évidents d’infestation comme en témoignent les stickers qui attestent des nombreuses interventions dans son studio. Bien que les exterminateurs soient intervenus à plusieurs reprises, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire.
Une situation devenant insupportable pour la jeune étudiante
En septembre 2021, Mélissa avait commencé à découvrir de minuscules insectes nocturnes dans son lit. Après avoir effectué des recherches, elle avait identifié les coupables de sa souffrance : les punaises de lit. Elle avait alors alerté le Crous. Après cette découverte terrifiante, la jeune femme était consciente que l’avenir allait être compliqué.
C’est alors qu’une concierge est venue chez Mélissa pour lui faire découvrir l’ampleur de l’infestation dans un appartement voisin. Mélissa décrit la vision terrifiante d’un lit à peine identifiable sous une masse de punaises.
Un manquement du Crous
Face à cette situation dramatique, le Crous a demandé à Mélissa de quitter son logement le temps du traitement. Privé de son logement et de ses affaires, elle se retrouve dans une situation désespérée.
Le constat est le même pour Julien. Le Crous ne semble pas avoir pris la pleine mesure de l’urgence du problème. L’organisme gérant les résidences universitaires n’a pas apporté de solutions aux étudiants en détresse. De plus, il n’a pas répondu aux demandes de nos confrères d’Actu Bordeaux concernant cette infestation de punaises de lit.
Retour dans un appartement toujours infesté
Après trois semaines de traitement, Mélissa avait espéré pouvoir revenir chez elle en septembre. Cependant, le cauchemar a rapidement repris avec l’apparition de nouvelles piqûres.
Épuisée par cette situation, Mélissa a contacté le Crous, mais n’a obtenu qu’une réponse insatisfaisante, le blâmant pour « avoir mal fait les choses ». Aujourd’hui, Mélissa continue de vivre dans cet appartement, espérant que le Crous interviendra bientôt pour résoudre efficacement le problème.
Une situation insupportable pour le bien-être des résidents
Actuellement, l’unique décoration de l’appartement de Mélissa est constituée de sacs poubelles remplis d’affaires à jeter et de sprays insecticides. Cette situation illustre le malaise profond des étudiants qui se sentent délaissés par le Crous. Cette situation est en effet très préoccupante, surtout lorsqu’on sait que le sommeil joue un rôle primordial pour assurer le bien-être et la réussite des étudiants.
Les punaises de lit sont des parasites résistants, difficiles à éliminer. Ils peuvent survivre pendant de nombreux mois sans se nourrir et leur capacité de reproduction est très élevée. Il est donc très difficile de s’en débarrasser. De plus, les traitements sont souvent coûteux, ce qui peut poser un problème pour les étudiants qui ne disposent pas de moyens financiers conséquents.
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