Dans le charmant village de Seillons-Source-d’Argens, niché dans le massif pittoresque de la Sainte-Baume, un dépassement des attentes habituelles court-circuite les récits de tensions entre chasseurs et autres usagers de la forêt. À la clarté naissante de chaque week-end, une harmonie insolite se déroule. La trentaine de chasseurs du village, loin d’être des envahisseurs, montrent qu’une sérénité rassurante peut cohabiter avec les balles et les bêtes. Comment ? Plongez dans cette histoire attrayante qui se déroule dans une forêt où les chasseurs, promeneurs et cyclistes ont trouvé un moyen ingénieux pour vivre en synergie.
Sommaire de l'article :
Chasseurs et promeneurs cohabitent pacifiquement dans le massif de la Sainte-Baume
Il est courant de constater une certaine tension entre les chasseurs et d’autres utilisateurs des forêts. Cependant, dans le village de Seillons-Source-d’Argens, situé dans le massif de la Sainte-Baume, une certaine harmonie a pu être instaurée pour le bénéfice mutuel de tous.
Des séances de chasse bien organisées et assurant la sécurité de tous
Chaque week-end, une fois la saison de chasse ouverte, une trentaine de chasseurs de Seillons-Source-d’Argens se rassemblent avant le lever du jour pour organiser une battue. L’animal principalement traqué est le sanglier. Une organisation rigoureuse est mise en place sous la direction du chef de battue, Sébastien Sorgia, âgé seulement de 27 ans.
Respect des règles de sécurité
Sébastien Sorgia insiste régulièrement auprès des chasseurs sur l’importance d’identifier correctement l’animal avant de tirer. Aucun tir hasardeux n’est toléré. Chaque chasseur porte un T-shirt orange pour être facilement repérable et installe des panneaux de signalisation indiquant qu’une chasse est en cours. Il reste à son poste de tir attribué pendant toute la durée de la battue. Cette société de chasse met un point d’honneur à informer la mairie des lieux de chasse prévus ayant pour effet de rassurer davantage les chasseurs.
Expérimentation d’une cohabitation réussie
Un effort supplémentaire est entrepris par les chasseurs de Seillons-Source-d’Argens pour permettre une cohabitation paisible avec les autres utilisateurs de la forêt. En effet, la forêt est pratiquement divisée en deux : il y a une alternance entre l’ouest et l’est de la route d’Esparron pour les activités des chasseurs et celles des cyclistes et promeneurs. Ce partenariat constructif est le fruit d’une longue négociation avec le club de VTT local, créé lui-même par d’anciens chasseurs.
Collaboration pour l’aménagement de la forêt
Eric Michel, vice-président du club de VTT et ancien chef de battue, souligne l’évolution des mentalités. L’idée que la forêt appartient exclusivement aux chasseurs a cédé le pas à une compréhension plus large de la partage de l’espace. Chasseurs et cyclistes travaillent main dans la main pour l’aménagement des sentiers forestiers. La centaine d’enfants adhérant au club de VTT bénéficie aussi de cette coopération.
Un modèle transposable ailleurs ?
Cette harmonieuse cohabitation entre les chasseurs et les autres usagers de la forêt constitue un modèle que d’autres régions pourraient imiter. Toutefois, selon le maire de la commune, Stéphane Arnaud, une des particularités facilitant cette harmonie est que toute la zone forestière appartient à la municipalité. Il n’y a aucune enclave privée, ce qui simplifie grandement les négociations. Cette situation pourrait être plus délicate dans d’autres régions où l’existence de propriétés privées rend la cohabitation plus compliquée.
Malgré des réussites comme celle de Seillons-Source-d’Argens, les accidents de chasse font toujours des victimes en France. D’après l’Office Français de la Biodiversité, lors de la dernière saison, 78 accidents ont été signalés, entraînant la mort de six personnes. Il est donc impératif d’adopter des mesures de sécurité strictes et de promouvoir une cohabitation respectueuse entre tous les utilisateurs des forêts.
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