La fédération de chasse du Gers doit faire face à une augmentation du coût des dégâts causés par les sangliers sur les cultures, en raison de l’inflation et de la guerre en Ukraine. Elle a donc dû revoir ses modes de calcul pour équilibrer ses comptes, et a présenté sa nouvelle méthode lors de son assemblée générale. La réserve des indemnisations est en déficit de 22 000 €, et la situation devrait encore empirer en 2023. Le directeur de la fédération regrette que les chasseurs soient désormais obligés de payer les dégâts causés par le gibier sur les cultures, suite à la validation de cette loi par le Conseil d’État. Les coûts ont augmenté de près de 30%, passant de 200 000 € à 250 000 € à 350 000 € pour 2022.
Le directeur de la fédération des chasseurs du Gers, Jocelyn Moreau, déplore que le conseil d’Etat ait validé la loi qui oblige les chasseurs à payer les dégâts causés par le gibier sur les cultures. Toutefois, en raison de la crise, les coûts ont considérablement augmenté, passant de 200 000 € ou 250 000 € à 350 000 € pour 2022, soit une augmentation d’environ 30%. La réserve des indemnisations présente un déficit de 22 000 € et l’année 2023 devrait être encore pire.
Le président de la fédération des chasseurs du Gers, Serge Castéran, explique qu’il était crucial de trouver un équilibre malgré la délicatesse de la situation. Auparavant, la chasse du chevreuil assumait les coûts des dommages causés aux cultures. Les 8 500 chasseurs du Gers sont chargés de réguler les populations de sangliers, principaux responsables des dommages agricoles, mais sont également les premiers touchés par les augmentations de coûts liées à ces dommages. La fédération ne peut pas intervenir auprès des chasseurs, mais peut ajuster les territoires de chasse – il y en a près de 450 dans le Gers – et les tarifs des bracelets, qui sont obligatoires pour le déplacement du gibier chassé.
Le président de la fédération des chasseurs du Gers, Serge Castéran, explique que trouver un équilibre entre le coût des dommages causés par les sangliers sur les cultures et le mode de régulation de la population de gibier est une tâche délicate. Jusqu’à présent, les chasseurs de chevreuils étaient les seuls à supporter le coût de ces dommages. Cependant, les chasseurs de sangliers, qui sont chargés de réguler les populations de sangliers, sont également touchés par les hausses éventuelles liées au coût de ces dommages. Bien que la fédération ne puisse pas intervenir auprès des chasseurs individuels, elle peut agir sur les territoires de chasse (près de 450 dans le Gers) et les tarifs des bracelets de chasse, qui sont obligatoires pour le déplacement du gibier chassé.
Les zones forestières ont généralement les populations de sangliers les plus élevées. Ainsi, le nouveau système impose une charge financière proportionnelle aux sociétés de chasse en fonction de la population de sangliers dans leur région. Cela signifie que les chasseurs des régions les plus touchées auront plus de motivation pour réduire le nombre de sangliers, mais dans l’ensemble, le montant total collecté auprès des chasseurs ne devrait pas beaucoup changer. Le directeur de la fédération des chasseurs, Jocelyn Moreau, explique que certaines sociétés de chasse paieront un peu plus, tandis que d’autres paieront un peu moins, mais que les montants resteront grosso modo les mêmes dans l’ensemble du département, grâce à la diminution du coût des bracelets de chevreuil.
Le directeur de la fédération des chasseurs du Gers a expliqué que la fédération doit prévoir des fonds pour supporter l’inflation, ce qui implique l’application d’un malus en fonction des dégâts causés par les sangliers. Depuis le début de 2023, les dommages agricoles liés au gibier dans chaque commune touchée sont répertoriés et le bilan sera fait à la fin de l’année. Les territoires de chasse présents sur la commune auront un malus en fonction des dommages causés. Ce système est déjà utilisé dans d’autres départements. La fédération a organisé des réunions pour expliquer le fonctionnement de ce système, mais cela ne sera sans doute pas apprécié de tous.
Serge Castéran, président de la fédération des chasseurs du Gers, explique que les chasseurs comprennent la nécessité de l’instauration d’un malus en cas de dommages causés par le gibier sur les cultures. Ce système est une incitation pour les chasseurs à chasser davantage de sangliers tout en leur demandant de contribuer davantage aux coûts des dommages. Néanmoins, Castéran admet que ce système représente un cran de plus pour les chasseurs, qui organisent déjà jusqu’à trois battues par semaine dans certaines communes du Gers pour lutter contre les sangliers. La fédération espère que le plan national d’accompagnement permettra de réduire cette pression, en renégociant avec les syndicats agricoles à terme.
Source : ladepeche.fr
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